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Temps de lecture : 6 min

Quand baisser le prix de vente de ma maison ?

Lors de la mise en vente d’un bien immobilier, un prix doit être fixé qui dépend de multiples facteurs et non simplement, comme d’aucuns pourraient le penser, du prix d’achat initial. L’état du bien ou la progression de la valeur immobilière dans le quartier sont autant de points qui feront varier la valeur réelle du bien, c’est-à-dire celle à laquelle il trouvera preneur. Si le parcours de vente semble semé d’embûches, il est peut-être temps de revoir sa copie, en diminuant le prix de vente pour finaliser la transaction. Quand faut-il en arriver à cette extrémité ? Voici quelques éléments de réponse.

Ma maison ne se vend pas, pourquoi ?

Voyons tout d’abord les raisons qui peuvent faire que votre maison ne reçoive pas ou peu de visites, ou bien que celles-ci ne soient suivies d’aucune offre satisfaisante. Le prix peut être la cause directe de vos difficultés, car il n’est pas figé : il évolue dans le temps et selon plusieurs critères. Celui que vous avez fixé peut simplement ne pas être en adéquation avec le marché, ou ne pas refléter la valeur intrinsèque de la maison. D’autres raisons peuvent également intervenir.

La présentation et l’état du bien sont mauvais

Nous évoquions l’état du bien, et celui-ci est évidemment un critère primordial pour un acquéreur potentiel. Durant vos années d’occupation, avez-vous procédé à des rénovations, ou du moins à un entretien régulier de tous les éléments constitutifs de votre maison ? Avez-vous remis la décoration au goût du jour ? Avez-vous su désencombrer et dépersonnaliser suffisamment les pièces avant de les faire visiter ? Au-delà du ressenti du visiteur, ces points influent directement sur le prix qu’il sera prêt à débourser et peuvent vous empêcher de vendre rapidement votre maison, s’ils ne sont pas travaillés.

Le quartier peut être en perte de valeur

Si les prix de l’immobilier connaissent de manière générale une hausse constante, cela n’est pas vrai pour chaque bien de chaque commune. L’emplacement peut avoir gagné en valeur ou au contraire, connaître une décote. Si vous vous fiez au prix auquel vous avez acquis le bien immobilier il y a X années, vous risquez une déconvenue si votre quartier a perdu en valeur par la fermeture des commerçants, le vieillissement d’une partie du parc immobilier à l’abandon, l’installation d’une industrie ou encore l’apparition d’une route ou de couloirs aériens à proximité.

Le prix d’appel est trop élevé

Nous en arrivons au prix fixé, qui peut s’avérer trop élevé à cause de l’état du bien. Deux solutions s’offrent alors à vous : procéder à une rénovation pour justifier de la somme demandée, ou diminuer le prix pour l’adapter à la valeur réelle du bien. Pour ce qui est du quartier, vous devrez vous adapter si vous détectez que le marché immobilier y est en berne : puisque vous ne parvenez pas à vendre, une baisse de prix s’impose. Cela peut aller jusqu’à revendre à un prix inférieur à celui auquel vous avez acheté le bien.

Autre possibilité : vous avez décidé d’un prix de vente en fonction d’un projet nécessitant une certaine somme, ou parce que vous désirez réaliser une plus-value en estimant que le gain de valeur est logique après quelques années ou à la suite de travaux. Il arrive même que le lien affectif au bien amène à en surévaluer la valeur. Une estimation subjective est à risque et explique certainement que vous ne trouviez pas acquéreur.

Enfin, il est possible que d’autres propriétaires proposent des biens similaires au vôtre, moins cher. La compétition engendre dès lors des difficultés à vendre et vous devrez vous adapter, encore une fois par une baisse du prix.

Votre maison n’est pas assez visible sur le marché

Après avoir pris du recul sur les trois premiers points, vérifiez que votre démarche de commercialisation est la bonne. Si vous vendez par vous-même, la passation d’une annonce sur un seul site Internet peut limiter la visibilité de votre maison et l’acquéreur idéal pourrait ne jamais avoir connaissance de votre vente.

Le bon moment pour baisser le prix de vente de sa maison

Si vos démarches restent sans effet, il y a de grandes chances pour qu’une diminution du prix vous aide à accélérer la vente. Mais attention, adoptez une stratégie bien pensée.

Deux mois après la mise sur le marché

Malgré l’impatience qui peut être la vôtre, il est inutile de vous affoler trop rapidement. Les annonces publiées, ainsi que le panneau apposé sur votre façade le cas échéant, peuvent mettre du temps à être vus par un grand nombre de personnes en recherche d’un bien. Sur Internet, n’hésitez pas à republier votre annonce chaque semaine afin de la faire revenir en tête de liste : vous toucherez ainsi les nouveaux prospects dont la recherche démarre.

Si vous manquez de contacts ou que les visites ne donnent rien, il est conseillé de vous interroger sur le prix de vente deux à trois mois après le début de la commercialisation. Ce délai semble suffisant pour qu’un grand nombre d’acquéreurs soient susceptibles de venir à vous, et laisser passer davantage de temps n’augmentera que faiblement vos chances de faire mouche.

Ne révisez pas votre prix plusieurs fois !

Fixer un prix élevé consciemment, pour voir si un acheteur se présente, est une stratégie fréquente chez les vendeurs particuliers qui prévoient alors de diminuer leur prix de vente par paliers jusqu’à toucher le bon acquéreur. C’est une mauvaise idée !

Si vous modifiez votre prix de vente régulièrement, cela sera mal perçu par les acheteurs. Un prix qui connaît des baisses successives révèle un vendeur peu sûr de lui : la qualité de son bien sera remise en question dans la tête d’un acquéreur. Ensuite et surtout, les acquéreurs observant ce phénomène ne vous contacteront pas : ils attendront continuellement la prochaine baisse de prix.

Votre stratégie doit être réfléchie dès le départ pour ne pas comporter de modification du prix plus d’une fois par mois au maximum.

Estimer le prix juste de son bien immobilier

L’estimation initiale de la valeur de votre maison est donc primordiale, et vise à lui laisser toutes les chances d’intéresser rapidement des acquéreurs sérieux. Voyons comment procéder.

Étudiez le marché !

Avant la mise en vente, une étude du marché s’impose, pour vérifier que le prix demandé pour votre maison est en adéquation avec le marché local. Grâce à l’Internet, l’opération est assez simple : observez sur les sites d’annonces, les biens similaires au vôtre et les prix auxquels ils sont proposés. N’hésitez pas, non plus, à rendre visite aux agences immobilières du quartier pour découvrir quels biens sont en vente localement et qui pourraient vous faire concurrence.

 

Cet examen doit vous permettre de vous positionner logiquement, en tenant compte de l’état de votre maison et des éléments de confort qu’elle propose, qui peuvent justifier d’un prix légèrement supérieur à celui d’un autre bien aux caractéristiques identiques.

Faites appel à un professionnel

En deuxième étape, il est conseillé de contacter un professionnel de l’immobilier, afin de bénéficier de son expérience pour évaluer le bon positionnement tarifaire. Cela peut également être fait après un ou deux mois de commercialisation, pour détecter les failles de la vente et décider de la bonne baisse de prix à appliquer.

 

Vous pourriez avoir la surprise de constater que l’agent immobilier vous propose de procéder lui-même à la vente de votre maison, sans diminuer ou avec une baisse réduite du prix de vente : le réseau et les moyens dont il dispose surpassent les vôtres, augmentant d’autant le potentiel de vente. Privilégiez alors le contact avec une agence proposant des honoraires raisonnables et fixes pour éviter toute mauvaise surprise.

En cas de difficultés particulières dans l’un ou l’autre de ces deux cas, n’hésitez pas à vous tourner vers un professionnel de l’immobilier qui pourra vous conseiller ou agir pour vous sortir de l’impasse. Si votre bien a du mal à se vendre, pensez à une troisième solution : en rester propriétaire et le mettre en location. Envisagée dès le départ, cela peut constituer une manière d’effectuer un investissement locatif en vue de préparer la retraite par exemple. Attention cependant : les banques ne tiendront compte que d’une partie du revenu locatif pour calculer votre capacité d’emprunt. À vous de jouer !

Atteignez de nouvelles cibles

Enfin, si le prix de votre maison doit baisser pour en faciliter la vente, veillez à franchir un palier qui vous assurera d’atteindre de nouvelles cibles. Par exemple, si votre prix initial est à 254 000 €, une réduction de 3 000 € aura sans doute un faible impact. Lors de leurs recherches sur Internet, les acquéreurs indiquent une fourchette de prix : passer sous la barre des 250 000 € vous assurera de toucher un tout nouveau panel de prospects. 

Vendre sa maison est une démarche qui demande de la réflexion et certaines compétences, ce qui explique que l’intervention de professionnels soit souvent nécessaire pour aboutir ou pour faciliter les transactions. Si votre maison ne se vend pas, diminuer son prix sera généralement profitable, si cela est fait dans une bonne mesure et que le prix est le véritable problème. Vous avez maintenant toutes les clés pour en décider !